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Quelques questions à la FFPF

1. Pouvez-vous nous présenter brièvement la Fédération Française des Fompes Funèbres et ses principales missions ?
La fédération française des pompes funèbres est un syndicat patronal, qui regroupe uniquement les indépendants du funéraire. Elle a été créée en 1970 par des dirigeants d’entreprises pour faire entendre la voix des professionnels en participant à toutes les instances, celle de la branche comme les instances de décision, le ministère de l’Intérieur ou de la Santé notamment. La branche est composée d’une majorité de TPE pour lesquelles il nous parait plus qu’important de prendre le micro. Nous nous sommes aussi donné pour mission de réaliser des veilles juridiques et d’accompagner au quotidien nos adhérents.

2. Quels sont les principaux services que la Fédération propose à ses membres ?
Nous avons mis en place un médiateur à la consommation en 2016, réservé à nos adhérents, et le cas échéant, nous prenons à notre charge les éventuels frais de saisine. De plus, nous informons régulièrement nos membres sur les dispositions réglementaires ou législatives mais dès que c’est possible, nous les interrogeons également via des sondages car l’ensemble de nos positions doit émaner de nos adhérents. Nous les assistons aussi sur le volet RH. Nous savons que bien souvent, dans les entreprises familiales, le dirigeant doit tout gérer, le funéraire au service des familles comme son équipe.

3. Quelles innovations technologiques et digitales ont transformé ces dernières années la filière du funéraire ?
Depuis quelques années, les entreprises ont investi dans des logiciels de gestion, de devis et bons de commandes. Ces outils numériques leur facilitent la vie ; savoir le stock de plaques d’une autre agence lors d’une vente, le planning des salariés… Aujourd‘hui, certaines entreprises utilisent un écran pour présenter les cercueils. La technologie est aussi présente dans les équipements : chariots de levage, grues… et dans les produits : cercueils personnalisables, plaques en 3d…

4. La filière du funéraire est-elle touchée par les initiatives en faveur du développement durable ? (si oui, comment ? )
A titre d’exemple, La plupart des fabricants de cercueils sont en France et les bois utilisés, issus de forets gérées durablement. Il y a de grosses réflexions sur les produits de soin, leur impact écologique. Il y a quatre ou six ans, j’ai vu des véhicules funéraires électriques exposés à Funexpo,…

5. Comment a évolué la part des crémations par rapport aux enterrements traditionnels ces dernières années ? 
Comment expliquez-vous cette évolution ?
La crémation, c’est aujourd’hui le choix de 40 % des Français. On est passé d’une dizaine de crématoriums en France en 1980 à plus de 200 en 2023. Avec là encore, des disparités régionales : la région Grand Est en pratique plus du double que la région Centre Val de Loire. Et ce n’est pas un secret de dire que nous regardons hors frontières de nouveaux modes de sépulture : aquamation, humusation…

6. Avez-vous constaté une évolution des profils des candidats intéressés par les métiers du funéraire ces dernières années ?
C’est très net : depuis la mise en place des diplômes de maitre de cérémonie et conseiller funéraire, en 2013, le secteur attire beaucoup de personnes en reconversion professionnelle, qui choisissent de venir à nous. Les nouveaux entrants apportent ainsi leur expérience issue de leurs parcours, leur savoir-être, leur envie de se sentir utiles. Et beaucoup sont des femmes, de la filière l’organisation des obsèques à la thanatopraxie.

Florence FRESSE Déléguée Générale, FFPF